Zoom Sur… Yannick Pasquer

A découvrir, le portait de Yannick Pasquer

Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je suis Yannick Pasquer, co-fondateur du club en 1987, dirigeant actif et joueur de Baseball. Je suis marié à Servane et nous avons 3 filles, Camille 14 ans, Romane 12 ans et Charlotte 8 ans. J’ai commencé le baseball à la fin de mes 15ans et ce, en continue. Depuis une vingtaine d’années je préside le Comité départemental d’Ille & Vilaine, et depuis 3 ans maintenant, j’ai la présidence de la Ligue de Bretagne.

Quel est ton rôle dans le club ? et dans les instances du baseball/softball régionales ?
J’accompagne les membres du bureau dans leurs réflexions afin de faire en sorte que le club fonctionne correctement. J’ai pris en charge la boutique du Club mais je me fais fort aider par Anne-So et Delphine. Je pilote le pôle arbitre durant nos 3 tournois printaniers, là aussi je suis accompagné par différentes personnes selon les années. J’accompagne les bénévoles de la section des Hawks du Pays de Châteaugiron (qui arrive à près 60 adhérents aujourd’hui) et je m’assure de la bonne représentation des Hawks auprès des élus locaux. Notre président, Bruno, m’a demandé de réfléchir à la perspective d’implantation des Hawks sur les Portes de Bretagne dans les 20 prochaines années et ce de manière concrète et pragmatique. Je m’y attèle. Aussi, avec mes multi-casquettes, de Pdt de Comité départemental et Ligue, j’accompagne les clubs locaux à améliorer les infrastructures sportives et faire en sorte qu’il y ait plus de clubs. En 10 ans, nous sommes passés de 9 clubs à 18 dont 10 dans le 35. Nous avons la chance de profiter de 2 nouveaux terrains après Fougères : Campel Val d’Anast et Rennes. Bréal va améliorer ses infras existantes. Le conseil municipal de Vitré a voté le mois dernier la réalisation d’un terrain à Vitré. Les élus Vitréens ont été courageux et intelligents. A ce jour, je suis en relation active auprès des élus de Bédée et des dirigeants des Phénix pour qu’un terrain puisse voir le jour au second semestre 2019. Là aussi, ce sont les Hawks qui en profiteront, tout comme les autres clubs Bretons.

Quels sont tes points forts et points faibles ?
Mon engagement. Lorsque que je m’engage « c’est sans faille » …Et quelle que soit la durée de la mission. Il suffit que les choses soient claires et que la démarche soit honnête. C’est une sorte d’abnégation. J’aime le goût à l’effort… ce qui n’est pas forcément « tendance » aujourd’hui (rire). Je me classe plutôt du côté des « bâtisseurs » .

Pour ce qui est des points faibles, j’ai mon compte… J’aime bien qu’une fois la concertation faite, cela aille comme nous avons décidé même s’il faut savoir s’adapter. Une meilleure organisation me permettrait d’être plus efficace dans mes actions. Pour le reste chacun a bien une idée sur mes points faibles. Demandes à ma femme qui est à mes côtés depuis 2 décennies. Tiens par exemple je ne suis pas fort sur la mémoire des dates mais rassures-toi, je me rappelle bien toutes mes conversations avec mes différents interlocuteurs. C’est bien là l’essentiel !

Comment as-tu découvert le baseball ?
Avec mon jumeau, nous avions 15ans, un samedi après-midi sur FR3 (à l’époque) nous regardions une émission sur tous les sports, et il y avait un reportage d’une vingtaine de minutes sur les Championnats d’Europe des nations qui se déroulaient au stade de Pershing à Paris. Là nous avons eu la révélation, nous nous sommes dit « il y a du Baseball en France ?!? On va y jouer avec nos potes !».

Qu’est-ce qui te plait dans ce sport ?
Tout ! le coté tactique de jeu. C’est autant collectif qu’individuel. Que nous soyons, grand, petit, mince, gros nous avons tous nos chances de briller ou de prendre du fun dans le Baseball…

Quel est ton meilleur souvenir au baseball/softball ?
J’en ai plusieurs qu’il serait difficile de départager…J’en donnerais 3 :

-Nos tournées aux Amériques, et notamment celle à Cuba. Nous étions 18 copains, passionnés de Baseball. On jouait le matin ou le soir auprès des équipes locales qui nous faisaient la leçon bien souvent. L’après-midi, nous visitions et le soir baignade dans les Caraïbes, et on refaisait le monde avec un Cohiba à la main et une boisson locale dans l’autre. Avec modération bien entendu. Mais çà c’est la version officielle. Des instants de vie énormes entre copains d’équipe, de club…

-Je ne peux pas ne pas évoquer les 10 années où nous avons emmené le club au plus haut-niveau Français. Le long chemin pour y arriver et y rester… Nous avons pleuré suite à des défaites amères malgré nos 4 entrainements par semaine, et nos sacrifices familiaux, mais on se souvient plus des victoires et des montées d’adrénalines collectives où seul le sport peut t’apporter cela. Tension, exploit, joie et partage… Ces Kms d’autoroute avalés avec les coéquipiers, à refaire le match, cette ambiance de vestiaires, de palabre avec notre coach, André Labelle qui nous a tout appris du Baseball. Cela, j’invite chacun des sportifs à connaitre ces sentiments partagés.

-Mais je kiffe aujourd’hui lorsque je vois un jeune baseballeur habillé de la tête au pied aux couleurs des Hawks (ou de son club) et que ses parents me disent « Il est habillé comme cela toute la journée… ». Là, j’adore.

Quel est le joueur/la joueuse que tu admires le plus ?
Là aussi, je donnerais 3 réponses :

-En tant que joueur, je pense à Jim Abott, qui était joueur professionnel aux USA dans les années 90’. Il est né sans main droite. Il lançait de la main gauche, puis il plaçait sur son moignon droit un gant de Baseball pour gaucher. Il mettait ses doigts de la main gauche une fois qu’il venait de lancer la balle à son catcheur dans son gant afin d’attraper la balle frappée dans sa direction le cas échéant. Malgré ce handicap, il a fait une carrière brillante en Major League durant 10 années, où la concurrence est féroce… C’est extraordinaire.

Mais plus proche de nous, c’est à 2 bénévoles auxquels je pense :

-Il y a Yves Piquet, qui était un bénévole hors pair. Il ne se voyait pas entraineur ou dirigeant mais tenait à apporter sa pierre au bon fonctionnement du club. Il a eu donc l’idée de collecter les journaux et pubs que nous jetions dans nos poubelles… et de les revendre à des entreprises de recyclage. Durant des années, après son travail, il mettait son « bleu de chauffe » tous les jours, toute l’année pour ficeler des paquets de journaux et les stocker… Une collecte sans faille et loin des paillettes mais qui nous permettait de financer nos déplacements… Quelque part, Yves était un précurseur dans le « recyclage vertueux ». Aujourd’hui nous continuons cette démarche avec la collecte de près de 50 tonnes par an via notre benne qui se trouve à l’entrée du Hawks stadium. Benne qui est libre d’accès, et j’invite chacun d’entre nous à la remplir.

-Tout cette aventure sportive et humaine n’aurait pas eu un début de commencement, si mon père René, n’avait pas pris ses responsabilités. Malgré son travail qui le prenait 7j/7j, il avait compris que nous étions déterminés et qu’au vu de notre jeune âge nous ne pouvions être président d’une association. Il est toujours difficile de prendre une responsabilité telle qu’une présidence. Jouer au Baseball dans les années 89-90’ à La Guerche était rock’n roll voire utopiste. Et bien mon père ne savait pas où nous allions mais il était là. Et cette aventure associative pleine de vie m’a beaucoup appris sur les autres et moi-même et je compte bien apprendre encore et encore…

Un dernier mot, Yannick ?
Longue vie aux Hawks !